Arthrose du Pied à Ivry-sur-Seine : Vivre avec l’Arthrose Sans Subir la Douleur

Vous ressentez des douleurs articulaires au niveau du pied qui s’aggravent progressivement ? Des raideurs matinales, des difficultés à marcher après le repos ? Une sensation de « rouille » dans les articulations, des craquements, un gonflement localisé ? Votre gros orteil ne se plie plus normalement (hallux rigidus) ?

Vous souffrez probablement d’arthrose du pied, usure progressive du cartilage articulaire touchant particulièrement les personnes de plus de 50 ans. L’arthrose affecte 30 à 40% des personnes après 65 ans, avec des localisations privilégiées au niveau du gros orteil (hallux rigidus), du médio-pied et de la cheville.

Contrairement aux idées reçues, l’arthrose n’est pas une fatalité avec laquelle il faut « apprendre à vivre ». Des solutions existent pour soulager significativement les douleurs et maintenir une mobilité satisfaisante : semelles orthopédiques adaptées, chaussage thérapeutique, kinésithérapie, traitements médicaux, et dans certains cas, chirurgie conservatrice.

La bonne nouvelle ? 85-90% des patients arthrosiques du pied améliorent leur qualité de vie grâce à un traitement podologique et médical adapté, sans nécessairement recourir à la chirurgie.


Qu’est-ce que l’Arthrose du Pied ? Comprendre la Dégénérescence

Définition : Usure du Cartilage Articulaire

L’arthrose (ou ostéoarthrite) est une maladie articulaire dégénérative chronique caractérisée par :

Destruction progressive du cartilage :

  • Le cartilage articulaire s’amincit, se fissure, s’effrite
  • Perte de ses propriétés mécaniques (élasticité, glissement)
  • Évolution lente et irréversible

Remaniements osseux :

  • Ostéophytes (becs osseux, « becs de perroquet »)
  • Condensation de l’os sous-chondral (sclérose)
  • Géodes (cavités dans l’os)

Inflammation articulaire :

  • Synovite réactionnelle (inflammation de la membrane synoviale)
  • Épanchement articulaire (liquide)
  • Phases de poussées inflammatoires

Conséquences :

  • Douleurs mécaniques (à l’effort) et inflammatoires (poussées)
  • Raideur articulaire progressive
  • Limitation fonctionnelle
  • Déformations

Les Articulations du Pied Touchées par l’Arthrose

Le pied comporte 33 articulations, certaines plus vulnérables à l’arthrose :

Articulation métatarso-phalangienne du gros orteil (MTP1) :

  • La plus fréquente : Hallux rigidus (50% des arthroses du pied)
  • Articulation entre 1er métatarsien et phalange proximale du gros orteil
  • Rôle essentiel dans la propulsion
  • Arthrose très invalidante

Articulations du médio-pied :

  • Articulation de Lisfranc (tarso-métatarsienne)
  • Articulation de Chopart (médio-tarsienne)
  • Articulations cuboïdo-naviculaire, cunéo-naviculaire
  • Arthrose souvent post-traumatique

Cheville (tibio-talienne) :

  • Moins fréquente que hanche ou genou (cartilage plus résistant)
  • Souvent post-traumatique (entorses graves, fractures)
  • Évolution potentiellement sévère

Articulation sous-talienne :

  • Entre talus et calcanéum
  • Fréquente après fracture du calcanéum
  • Impact sur la mobilité en inversion/éversion

Articulations inter-phalangiennes :

  • Plus rares
  • Peuvent être touchées en cas d’arthrose généralisée

Hallux Rigidus : L’Arthrose du Gros Orteil

Définition et Mécanisme

Hallux rigidus : Arthrose de l’articulation MTP1 (métatarso-phalangienne du gros orteil) avec limitation progressive de la mobilité.

Évolution typique :

  1. Hallux limitus : Diminution de la mobilité en extension (phase débutante)
  2. Hallux rigidus : Raideur majeure voire ankylose complète
  3. Déformation en flexion (orteil « bloqué »)
  4. Ostéophytes dorsaux volumineux (« bosse » sur le dessus)

Causes et Facteurs de Risque

Facteurs biomécaniques :

  • Pied plat (hypermobilité du 1er rayon)
  • Premier métatarsien long (pied égyptien)
  • Hypermobilité articulaire constitutionnelle

Traumatismes :

  • Entorses répétées du gros orteil
  • Microtraumatismes répétés (sport)
  • Fracture articulaire

Microtraumatismes répétés :

  • Sports à impacts (course, football, danse)
  • Professions (station debout, port de charges)

Hérédité :

  • Prédisposition familiale (40-50% des cas)

Âge :

  • Apparition vers 40-50 ans
  • Prévalence augmente avec l’âge

Symptômes du Hallux Rigidus

Douleurs :

  • Face dorsale (dessus) de l’articulation
  • Douleur mécanique (marche, propulsion)
  • Aggravation en fin de journée
  • Poussées inflammatoires (gonflement, chaleur)

Raideur :

  • Limitation de l’extension (mouvement vers le haut)
  • Difficulté à se mettre sur la pointe des pieds
  • Sensation de « blocage »
  • Compensation par flexion du genou (démarche antalgique)

Signes visibles :

  • « Bosse » dorsale (ostéophyte)
  • Gonflement articulaire
  • Rougeur lors des poussées
  • Épaississement cutané (durillon)

Retentissement fonctionnel :

  • Difficulté à marcher (surtout vitesse rapide, côte)
  • Limitation activités sportives
  • Problèmes de chaussage (conflit avec ostéophyte)
  • Boiterie d’évitement

Classification de Sévérité

Grade 1 – Léger :

  • Limitation modérée de mobilité (50-75% amplitude normale)
  • Douleurs occasionnelles à l’effort
  • Ostéophytes débutants
  • Traitement conservateur efficace

Grade 2 – Modéré :

  • Limitation importante (25-50% amplitude)
  • Douleurs fréquentes
  • Ostéophytes marqués
  • Pincement articulaire modéré
  • Traitement conservateur + médical

Grade 3 – Sévère :

  • Mobilité très limitée (<25%) ou ankylose
  • Douleurs permanentes
  • Ostéophytes volumineux
  • Destruction articulaire importante
  • Discussion chirurgicale

Arthrose du Médio-Pied et de la Cheville

Arthrose du Médio-Pied

Localisation :

  • Articulations de Lisfranc (entre tarse et métatarsiens)
  • Articulation de Chopart (médio-tarsienne)

Causes principales :

  • Traumatisme : Fracture-luxation de Lisfranc, entorse grave
  • Pieds plats sévères (hypermobilité, contraintes excessives)
  • Maladie inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde)

Symptômes :

  • Douleurs du milieu du pied
  • Gonflement dorsal
  • Difficultés terrain irrégulier
  • Fatigue à la marche

Arthrose de Cheville

Particularité : Plus rare que hanche/genou (cartilage très résistant).

Causes :

  • Post-traumatique (80% des cas) : Fracture, entorse grave répétée
  • Instabilité chronique de cheville
  • Déformations (varus, valgus)
  • Maladies inflammatoires

Symptômes :

  • Douleurs cheville (faces interne, externe, antérieure)
  • Raideur (limitation flexion/extension)
  • Gonflement chronique
  • Instabilité
  • Boiterie marquée

Symptômes Généraux de l’Arthrose du Pied

Douleurs Caractéristiques

Douleur mécanique :

  • Déclenchée par l’activité (marche, station debout)
  • Soulagée par le repos
  • Aggravation progressive dans la journée
  • Typique de l’arthrose

Douleur de « dérouillage » :

  • Raideur matinale au lever (15-30 minutes)
  • Amélioration après quelques pas
  • Différente de la raideur inflammatoire (polyarthrite) qui dure >1h

Poussées inflammatoires :

  • Épisodes de douleur intense
  • Gonflement, chaleur, rougeur localisée
  • Réveils nocturnes possibles
  • Durée variable (quelques jours à semaines)

Raideur et Limitation de Mobilité

Diminution progressive de l’amplitude :

  • Articulation qui « accroche »
  • Sensation de blocage
  • Craquements (crépitations)
  • Compensation par d’autres articulations

Impact fonctionnel :

  • Marche difficile (vitesse réduite, distance limitée)
  • Escaliers pénibles
  • Difficulté à s’accroupir
  • Sport limité ou impossible

Déformations

Ostéophytes :

  • « Bosses » osseuses palpables
  • Conflit avec chaussures
  • Inflammation locale (bursite)

Déviations articulaires :

  • Désaxation progressive
  • Instabilité articulaire

Amyotrophie :

  • Fonte musculaire (mollets, muscles du pied)
  • Liée à la sous-utilisation

Diagnostic de l’Arthrose du Pied

Examen Clinique Podologique

Le bilan podologique évalue l’impact fonctionnel :

Interrogatoire :

  • Localisation et caractère des douleurs
  • Ancienneté, évolution
  • Facteurs déclenchants et soulageants
  • Antécédents (traumatismes, chirurgies)
  • Traitements essayés
  • Impact sur vie quotidienne

Inspection :

  • Déformations visibles
  • Gonflement articulaire
  • Rougeur (poussée inflammatoire)
  • Amyotrophie musculaire
  • Troubles de la statique (pieds plats/creux)

Palpation :

  • Localisation précise de la douleur
  • Recherche d’ostéophytes
  • Épanchement articulaire (liquide)
  • Chaleur locale

Tests de mobilité :

  • Mesure de l’amplitude articulaire (goniométrie)
  • Hallux rigidus : Extension du gros orteil (normale 70-90°, diminuée)
  • Reproduction de la douleur lors de la mobilisation
  • Crépitations

Analyse de la marche :

  • Boiterie d’évitement
  • Phase de propulsion perturbée (hallux rigidus)
  • Compensations posturales

Examen podoscopique :

  • Zones de surpression (modification des appuis)
  • Durillons compensatoires

Examens Complémentaires

Radiographies standard : Examen de référence

Technique :

  • Face et profil du pied en charge (debout)
  • Incidences spécifiques selon localisation

Signes radiologiques d’arthrose :

  • Pincement de l’interligne articulaire (diminution espace)
  • Ostéophytes (excroissances osseuses)
  • Sclérose sous-chondrale (densification os)
  • Géodes (cavités dans l’os)
  • Subluxations (désaxation articulaire)

Classification radiologique :

  • Grade 0 : Normal
  • Grade 1 : Ostéophytes débutants, interligne normal
  • Grade 2 : Ostéophytes nets, pincement modéré
  • Grade 3 : Ostéophytes importants, pincement sévère
  • Grade 4 : Disparition de l’interligne, ankylose

IRM :

  • Rarement nécessaire
  • Indication : Doute diagnostic, bilan pré-chirurgical
  • Visualise cartilage, œdème osseux, synovite

Scanner :

  • Arthrose médio-pied ou cheville complexe
  • Planification chirurgicale précise

Échographie :

  • Épanchement articulaire
  • Synovite
  • Bursite associée

Diagnostics Différentiels

Arthrites inflammatoires :

  • Polyarthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique
  • Raideur matinale >1h, atteinte symétrique
  • Bilan biologique (syndrome inflammatoire)

Goutte :

  • Crises aiguës très douloureuses
  • Rougeur, chaleur importantes
  • Dosage acide urique

Tendinopathies :

  • Douleur le long d’un tendon
  • Pas de limitation articulaire

Algodystrophie :

  • Douleur disproportionnée
  • Œdème diffus, troubles vasomoteurs

Traitement de l’Arthrose du Pied : Soulager et Préserver

Principe Fondamental : Traitement Multimodal

L’arthrose ne se guérit pas (destruction cartilage irréversible) mais on peut :

  • Soulager significativement les douleurs
  • Ralentir l’évolution
  • Préserver la mobilité
  • Améliorer la qualité de vie

Approche globale : Combinaison de plusieurs traitements pour efficacité optimale.

1. Semelles Orthopédiques : Adaptation Biomécanique

Les semelles orthopédiques jouent un rôle majeur :

Objectifs :

  • Répartition harmonieuse des pressions
  • Décharge de l’articulation arthrosique
  • Correction des déséquilibres (pieds plats/creux)
  • Amélioration de la propulsion
  • Amorti des chocs

Adaptation selon la localisation :

Hallux rigidus :

  • Rigidification sous le gros orteil : Limite la flexion dorsale douloureuse
  • Barre rétro-capitale : Décharge articulation MTP1
  • Rehaussement sous le gros orteil : Facilite la propulsion
  • Matériaux semi-rigides (limitation du mouvement douloureux)

Arthrose médio-pied :

  • Soutien de voûte adapté
  • Stabilisation médio-pied
  • Amortissement maximal

Arthrose de cheville :

  • Stabilisation de l’arrière-pied
  • Coupelle talonnière amortissante
  • Correction varus/valgus

Matériaux :

  • EVA haute densité (soutien)
  • Matériaux rigidifiants (carbone, résine) si nécessaire
  • Mousses amortissantes en surface

Résultats :

  • 70-80% des patients améliorent leurs douleurs
  • Ralentissement de l’évolution
  • Amélioration du confort de marche
  • Port quotidien et systématique essentiel

2. Chaussage Adapté : Confort et Protection

Critères généraux :

  • Semelle épaisse et amortissante (>2 cm)
  • Semelle rigide (limite flexion si hallux rigidus)
  • Bout large et profond (pas de compression)
  • Matière souple (cuir, textile)
  • Semelle amovible (pour semelles orthopédiques)

Pour hallux rigidus :

  • Semelle rigide type « rocker bottom » (bascule)
  • Facilite le déroulé sans fléchir le gros orteil
  • Profondeur suffisante (ostéophyte dorsal)
  • Ouverture par lacets/velcro (gonflement)

Chaussures thérapeutiques :

  • Indication : Arthrose sévère, déformations majeures
  • Sur-mesure si nécessaire
  • Prescription médicale
  • Prise en charge possible

À éviter :

  • Chaussures plates très souples (ballerines)
  • Talons hauts
  • Chaussures rigides et étroites

3. Kinésithérapie et Rééducation

Objectifs :

  • Maintien de la mobilité articulaire
  • Renforcement musculaire
  • Lutte contre l’amyotrophie
  • Amélioration de la proprioception

Techniques :

Mobilisations articulaires :

  • Mobilisations passives douces
  • Étirements
  • Gain d’amplitude (sans forcer)

Renforcement musculaire :

  • Muscles intrinsèques du pied
  • Triceps sural (mollet)
  • Muscles stabilisateurs cheville
  • Travail progressif, sans douleur

Physiothérapie :

  • Ultrasons (effet antalgique et anti-inflammatoire)
  • Balnéothérapie (mobilisation en décharge)
  • Électrostimulation (renforcement)

Exercices à domicile :

  • Mobilisations douces quotidiennes
  • Auto-massage
  • Marche régulière adaptée

4. Traitements Médicaux

Antalgiques et Anti-inflammatoires :

Paracétamol :

  • Première intention
  • 1g x 3-4/jour
  • Peu d’effets secondaires

AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens) :

  • Lors des poussées inflammatoires
  • Durée courte (7-15 jours)
  • Surveillance (estomac, reins)
  • Sur prescription médicale

Antalgiques de palier 2 :

  • Si douleurs résistantes au paracétamol
  • Tramadol, codéine
  • Prescription médicale

Anti-inflammatoires locaux :

  • Gel ou crème sur l’articulation
  • 2-3 applications/jour
  • Complément des traitements oraux

Infiltrations intra-articulaires :

Corticoïdes :

  • Indication : Poussée inflammatoire résistante
  • Soulagement rapide (quelques jours)
  • Effet temporaire (3-6 mois)
  • Maximum 3 infiltrations/an
  • Guidage échographique recommandé

Acide hyaluronique (visco-supplémentation) :

  • « Lubrifiant » articulaire
  • Effet retardé (3-6 semaines)
  • Durée d’action plus longue (6-12 mois)
  • Série de 1 à 3 injections
  • Efficacité variable (50-70% patients)
  • Hallux rigidus, cheville

Traitements de fond (symptomatiques d’action lente) :

Glucosamine et chondroïtine :

  • Compléments alimentaires
  • Efficacité controversée
  • Innocuité bonne
  • Essai possible 3-6 mois

5. Gestion du Poids et Activité Physique

Perte de poids :

  • Impact majeur si surcharge pondérale
  • Diminution de la charge articulaire
  • Ralentissement de l’évolution

Activités recommandées :

  • Natation : Idéale (mobilité sans charge)
  • Aquagym
  • Vélo : Excellent (pas de charge pied)
  • Marche modérée sur terrain plat

Activités à adapter :

  • Course : Selon tolérance, terrain souple, semelles
  • Randonnée : Bâtons, chaussures adaptées, terrain modéré
  • Sports de raquette : Semelles, chaussures montantes

À éviter :

  • Sports à impacts violents (sauts répétés)
  • Marche prolongée sur sol dur
  • Course intensive si douleurs

6. Traitements Alternatifs Complémentaires

Balnéothérapie/Thermalisme :

  • Eau chaude : Effet antalgique, décontraction
  • Mobilisations en apesanteur
  • Cures thermales : Efficacité reconnue

Acupuncture :

  • Effet antalgique chez certains patients
  • Complément sans danger

Ostéopathie :

  • Traitement des compensations posturales
  • Amélioration globale de la mobilité

7. Chirurgie : Solution de Dernier Recours

Indications :

  • Échec du traitement conservateur bien conduit (12-18 mois)
  • Douleurs invalidantes permanentes
  • Limitation fonctionnelle majeure
  • Arthrose sévère (grade 3-4)

Techniques chirurgicales :

Hallux rigidus :

Cheilectomie (grade 1-2) :

  • Résection des ostéophytes dorsaux
  • Conservation de l’articulation
  • Amélioration mobilité et douleurs
  • Récupération 6-8 semaines
  • Résultats bons (80% satisfaction)

Arthrodèse MTP1 (grade 3-4) :

  • Fusion définitive de l’articulation
  • Suppression de la douleur (excellent)
  • Perte de mobilité (compensée)
  • Récupération 8-12 semaines
  • Technique de référence, très fiable

Prothèse MTP1 :

  • Alternative à l’arthrodèse
  • Conservation mobilité
  • Résultats variables, moins de recul
  • Risque descellement, usure

Arthrose médio-pied :

  • Arthrodèse (fusion) des articulations atteintes
  • Récupération longue (3-6 mois)
  • Bons résultats fonctionnels

Arthrose de cheville :

Arthrodèse tibio-talienne :

  • Fusion cheville (technique de référence)
  • Suppression douleurs
  • Perte mobilité cheville (compensée sous-talienne)
  • Récupération 3-6 mois

Prothèse totale de cheville :

  • Alternative plus récente
  • Conservation mobilité
  • Résultats encourageants mais moins de recul
  • Risque descellement

Récupération post-chirurgicale :

  • Immobilisation 4-8 semaines
  • Rééducation intensive 3-6 mois
  • Retour activités normales 6-12 mois
  • Semelles orthopédiques souvent nécessaires après

Vivre au Quotidien avec l’Arthrose du Pied

Adaptation du Mode de Vie

Écouter son corps :

  • Respecter les limites (ne pas forcer sur la douleur)
  • Alterner activité et repos
  • Adapter selon les poussées

Organisation quotidienne :

  • Privilégier activités matinales (raideur moindre après « dérouillage »)
  • Prévoir pauses régulières si marche prolongée
  • Planifier activités selon tolérance

Aides techniques :

  • Bâton de marche (décharge, stabilité)
  • Chaussures adaptées en permanence
  • Siège rehaussé (WC, douche) si limitation importante

Prévention des Poussées

Éviter surmenage articulaire :

  • Marche excessive, station debout prolongée
  • Port de charges lourdes
  • Activités inhabituelles intenses

Maintenir activité physique régulière :

  • Paradoxe : Bouger préserve l’articulation
  • Mobilité entretenue
  • Renforcement musculaire protecteur

Surveiller le poids :

  • Objectif IMC < 25
  • Chaque kilo compte

Pourquoi Consulter à Ivry-sur-Seine Pour Votre Arthrose du Pied ?

En tant que pédicure-podologue diplômée d’État à Ivry-sur-Seine, je propose une prise en charge adaptée de l’arthrose du pied :

Diagnostic et Évaluation

  • Examen podologique complet avec tests de mobilité
  • Examen podoscopique (zones de surpression)
  • Analyse de la marche et des compensations
  • Orientation vers radiographies si nécessaire
  • Évaluation du retentissement fonctionnel

Semelles Orthopédiques Sur-Mesure

  • Conception personnalisée selon localisation arthrose
  • Hallux rigidus : Rigidification + décharge
  • Arthrose médio-pied : Soutien et stabilisation
  • Matériaux adaptés (rigidité/amorti)
  • Ajustements réguliers selon évolution

Soins Complémentaires

  • Pédicurie : Durillons compensatoires
  • Conseils en chaussage thérapeutique
  • Enseignement d’exercices de mobilisation
  • Suivi régulier de l’évolution

Coordination des Soins

  • Lien avec médecin traitant, rhumatologue
  • Orientation kinésithérapie
  • Discussion chirurgicale si échec conservateur
  • Suivi post-opératoire si chirurgie

Questions Fréquentes sur l’Arthrose du Pied

L’arthrose du pied peut-elle guérir ?

Non, l’arthrose est une maladie dégénérative irréversible : le cartilage détruit ne se régénère pas. Cependant, on peut très bien vivre avec l’arthrose grâce aux traitements qui soulagent les douleurs, préservent la mobilité et ralentissent l’évolution. 70-80% des patients améliorent significativement leur qualité de vie avec semelles orthopédiques, chaussage adapté, antalgiques et activité physique adaptée. L’objectif n’est pas de guérir mais de bien vivre avec.

Les semelles orthopédiques sont-elles efficaces pour l’arthrose ?

Oui, très efficaces. Les semelles sur-mesure adaptées à l’arthrose (décharge articulaire, rigidification si hallux rigidus, amorti) soulagent 70-80% des patients. Elles répartissent les pressions, déchargent l’articulation arthrosique, limitent les mouvements douloureux et ralentissent l’évolution. Le port doit être quotidien et permanent. Elles sont souvent plus efficaces que les médicaments et permettent de diminuer les antalgiques.

Faut-il arrêter le sport si on a de l’arthrose ?

Non, au contraire ! L’activité physique régulière et adaptée est bénéfique : elle maintient la mobilité articulaire, renforce les muscles protecteurs, contrôle le poids. Privilégiez sports en décharge (natation ++, vélo, aquagym). Adaptez intensité et durée selon tolérance. Évitez sports à impacts violents (course intensive, sauts). Le mouvement préserve l’articulation, l’immobilité l’aggrave. « Bouger sans forcer » est la règle d’or.

Quand faut-il envisager la chirurgie ?

La chirurgie est le dernier recours après échec du traitement conservateur bien conduit pendant 12-18 mois minimum. Indications : douleurs invalidantes permanentes malgré semelles, chaussage adapté, antalgiques ; limitation fonctionnelle majeure impactant vie quotidienne ; arthrose sévère radiologique (grade 3-4). Pour l’hallux rigidus : cheilectomie (grade 1-2) ou arthrodèse (grade 3-4, excellents résultats). La décision doit être mûrement réfléchie avec le chirurgien.

L’arthrose du pied est-elle héréditaire ?

Il existe une prédisposition génétique à l’arthrose (40-50% des hallux rigidus ont antécédents familiaux). Cependant, l’arthrose résulte d’une combinaison de facteurs : génétique + biomécanique + traumatismes + surpoids + âge. Si vos parents ont de l’arthrose du pied, vous avez un risque accru mais non systématique. Prévention possible : maintien poids santé, activité physique régulière, semelles si déséquilibres, éviter traumatismes répétés.

Les infiltrations d’acide hyaluronique sont-elles efficaces ?

L’efficacité est variable : 50-70% des patients sont soulagés pendant 6-12 mois. L’acide hyaluronique agit comme « lubrifiant » articulaire et pourrait avoir un effet protecteur du cartilage. Avantages : effet prolongé, peu d’effets secondaires, alternative aux corticoïdes. Inconvénient : coût élevé, pas toujours remboursé. Indications : arthrose modérée (grade 1-2), particulièrement hallux rigidus et cheville. Essai justifié avant d’envisager chirurgie.

Peut-on ralentir l’évolution de l’arthrose ?

Oui, plusieurs mesures ralentissent l’évolution : maintien d’un poids santé (chaque kilo perdu soulage), activité physique régulière adaptée (natation, vélo), port quotidien de semelles orthopédiques (répartition des charges), chaussage adapté, éviter surmenage articulaire, contrôle des poussées inflammatoires (traitement rapide). Ces mesures ne stoppent pas l’arthrose mais ralentissent significativement sa progression. Commencer tôt est crucial.


Conclusion : L’Arthrose N’est Pas Une Fatalité

L’arthrose du pied, bien que chronique et irréversible, n’est pas synonyme de handicap inéluctable. Grâce à une prise en charge globale et adaptée, 80-90% des patients améliorent significativement leur qualité de vie et conservent une autonomie satisfaisante.

Les clés du succès :

  • Semelles orthopédiques sur-mesure adaptées (décharge, rigidification si nécessaire)
  • Chaussage thérapeutique (semelle rigide rocker pour hallux rigidus)
  • Activité physique régulière adaptée (natation, vélo)
  • Gestion du poids (impact majeur)
  • Antalgiques selon besoin (paracétamol, AINS ponctuels)
  • Kinésithérapie (mobilité, renforcement)
  • Infiltrations si poussées résistantes
  • Chirurgie en dernier recours (excellents résultats si indication bien posée)

N’attendez pas que la douleur devienne invalidante : plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de ralentir l’évolution et de préserver la fonction. Une arthrose débutante bien traitée peut rester stable pendant de nombreuses années.

Vous souffrez de douleurs articulaires du pied, de raideur matinale, de limitation de mobilité ? Prenez rendez-vous pour un bilan podologique complet et la mise en place d’un traitement adapté. Vivre avec l’arthrose sans subir la douleur, c’est possible !


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Approche préventive :

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