Tendinopathies du Pied à Ivry-sur-Seine : Quand Vos Tendons Vous Font Souffrir

Vous ressentez une douleur progressive le long d’un tendon du pied ou de la cheville ? Une sensibilité à la palpation, des raideurs matinales, un gonflement localisé ? La douleur apparaît à l’effort et limite vos activités sportives ou quotidiennes ?

Vous souffrez probablement d’une tendinopathie (ou tendinite), inflammation et/ou dégénérescence d’un tendon du pied. Ces atteintes tendineuses représentent 30 à 40% des pathologies du pied chez les sportifs et touchent également les personnes sédentaires après 40 ans.

Au-delà de la tendinite d’Achille que nous avons déjà abordée, de nombreux autres tendons du pied peuvent être affectés : tibial postérieur, fibulaires, tibial antérieur, fléchisseurs des orteils. Chacun a ses particularités diagnostiques et thérapeutiques.

La bonne nouvelle ? Avec un diagnostic précoce, un repos adapté et un traitement podologique comprenant semelles orthopédiques et rééducation, 80-85% des tendinopathies guérissent en 3 à 6 mois sans chirurgie.


Qu’est-ce qu’une Tendinopathie ? Comprendre l’Atteinte Tendineuse

Définition : Inflammation et Dégénérescence

Une tendinopathie est une atteinte pathologique d’un tendon associant :

Tendinite aiguë :

  • Inflammation du tendon (réaction inflammatoire)
  • Suite à une sollicitation excessive ou un traumatisme
  • Douleur, chaleur, gonflement
  • Évolution sur quelques jours à semaines

Tendinose chronique :

  • Dégénérescence du tissu tendineux (altération de la structure collagène)
  • Perte de l’architecture normale
  • Apparition de zones de fibrose, calcifications
  • Évolution sur plusieurs mois à années

Ténosynovite :

  • Inflammation de la gaine synoviale entourant le tendon
  • Gonflement, crépitations
  • Fréquente au niveau de la cheville

Important : Le terme « tendinite » est souvent utilisé mais « tendinopathie » est plus approprié car l’inflammation n’est pas toujours le mécanisme principal dans les formes chroniques.

Anatomie : Les Tendons du Pied

Le pied comporte de nombreux tendons assurant mobilité et stabilité :

Tendons de la face postérieure :

  • Tendon d’Achille (triceps sural)
  • Tibial postérieur
  • Long fléchisseur des orteils
  • Long fléchisseur de l’hallux

Tendons de la face latérale :

  • Court fibulaire
  • Long fibulaire

Tendons de la face antérieure :

  • Tibial antérieur
  • Long extenseur des orteils
  • Long extenseur de l’hallux

Rôles :

  • Mobilité (flexion, extension, inversion, éversion)
  • Stabilité statique et dynamique
  • Propulsion lors de la marche
  • Adaptation aux terrains irréguliers

Les Principales Tendinopathies du Pied

1. Tendinopathie du Tibial Postérieur

Localisation : Face interne de la cheville et du pied, sous la malléole interne.

Rôle du tendon :

  • Soutien principal de la voûte plantaire (muscle clé de voûte)
  • Supination du pied (inversion)
  • Flexion plantaire

Causes principales :

  • Pied plat (surcharge chronique du tendon)
  • Hyperpronation excessive
  • Surpoids, obésité
  • Âge > 40 ans (dégénérescence)
  • Femmes > hommes (3:1)

Symptômes :

  • Douleur face interne de la cheville
  • Gonflement sous la malléole interne
  • Aggravation debout prolongé
  • Douleur à la marche
  • Faiblesse à la supination (test de mise sur pointe d’un pied difficile)
  • Affaissement progressif de la voûte plantaire

Évolution :

  • Stade 1 : Inflammation réversible
  • Stade 2 : Dégénérescence progressive
  • Stade 3 : Déchirure partielle
  • Stade 4 : Rupture complète → Pied plat acquis de l’adulte

Diagnostic :

  • Examen clinique : Douleur à la palpation, test de mise sur pointe
  • Échographie : Épaississement, dégénérescence, rupture
  • IRM : Bilan précis si doute ou pré-chirurgical

Traitement :

  • Repos relatif (arrêt sport)
  • Semelles orthopédiques avec soutien de voûte majeur
  • Anti-inflammatoires (courte durée)
  • Kinésithérapie : Renforcement du tibial postérieur
  • Immobilisation (botte) si stade aigu sévère
  • Chirurgie si rupture ou échec (6-12 mois)

Pronostic : Bon si traitement précoce (stade 1-2), réservé si stade avancé.

2. Tendinopathies des Fibulaires

Localisation : Face externe de la cheville et du pied, sous et derrière la malléole externe.

Deux tendons :

  • Long fibulaire : Contourne la malléole externe, passe sous le pied
  • Court fibulaire : Plus superficiel, s’insère sur le 5ème métatarsien

Rôles :

  • Éversion du pied (pronation)
  • Stabilisation latérale de la cheville
  • Prévention des entorses en inversion

Causes principales :

  • Pied creux avec varus (inversion excessive)
  • Entorses de cheville récidivantes
  • Instabilité chronique de cheville
  • Course sur terrain irrégulier
  • Sports de pivot (tennis, basketball)

Symptômes :

  • Douleur face externe de la cheville
  • Gonflement derrière la malléole externe
  • Crépitations possibles (ténosynovite)
  • Sensation d’instabilité
  • Douleur à la marche sur terrain irrégulier

Diagnostic :

  • Palpation douloureuse du trajet tendineux
  • Test d’éversion contre résistance douloureux
  • Échographie : Ténosynovite, dégénérescence
  • Radiographie : Exclure fracture du 5ème métatarsien

Traitement :

  • Repos relatif
  • Semelles avec éléments de stabilisation latérale
  • Correction du pied creux/varus
  • Anti-inflammatoires
  • Kinésithérapie : Renforcement fibulaires, proprioception
  • Infiltration (rare, ténosynovite résistante)

Pronostic : Généralement bon, récupération en 6-12 semaines.

3. Tendinopathie du Tibial Antérieur

Localisation : Face antérieure de la cheville et du dos du pied.

Rôle du tendon :

  • Flexion dorsale du pied (relever la pointe)
  • Supination
  • Contrôle de la pose du pied au sol

Causes principales :

  • Course en côte ou descente intensive
  • Marche/randonnée prolongée
  • Ski (flexion dorsale forcée)
  • Chaussures trop serrées sur le dos du pied
  • Surutilisation (changement soudain d’activité)

Symptômes :

  • Douleur face antérieure cheville/dos du pied
  • Gonflement visible
  • Douleur à la flexion dorsale contre résistance
  • Faiblesse à relever la pointe du pied
  • Douleur montée d’escaliers, marche en côte

Diagnostic :

  • Palpation douloureuse du trajet tendineux
  • Test de flexion dorsale contre résistance
  • Échographie si doute

Traitement :

  • Repos (éviter côtes, descentes)
  • Modification du laçage des chaussures
  • Semelles avec légère élévation talon (diminue tension)
  • Glaçage
  • Anti-inflammatoires
  • Kinésithérapie : Étirements, renforcement progressif
  • Massage transverse profond

Pronostic : Excellent, guérison en 4-8 semaines généralement.

4. Tendinopathie du Long Fléchisseur de l’Hallux

Localisation : Face postéro-interne de la cheville, sous le pied jusqu’au gros orteil.

Rôle :

  • Flexion du gros orteil
  • Participation à la propulsion

Causes principales :

  • Danse classique (sollicitation extrême en pointes)
  • Ballet
  • Foot (tir répété)
  • Pied creux (tension excessive)

Symptômes :

  • Douleur face postérieure de la cheville interne
  • Douleur à la flexion du gros orteil contre résistance
  • Sensation de ressaut, crépitations
  • Limitation de la flexion plantaire en pointe

Diagnostic :

  • Test de flexion de l’hallux contre résistance
  • Palpation douloureuse
  • Échographie : Ténosynovite

Traitement :

  • Repos (arrêt danse/activité causale)
  • Semelles avec décharge de l’avant-pied
  • Anti-inflammatoires
  • Kinésithérapie
  • Infiltration guidée si ténosynovite résistante

Pronostic : Bon si arrêt de l’activité causale, risque de chronicité si reprise précoce.

5. Tendinopathie du Triceps Sural (Tendon d’Achille)

Déjà traitée en détail dans l’article dédié : Tendinite d’Achille

Rappel : La plus fréquente, localisation postérieure du talon, liée à la course et aux sports à impacts.


Causes Générales des Tendinopathies du Pied

Facteurs Mécaniques et Biomécaniques

Surcharge et surutilisation :

  • Augmentation brutale de l’activité (volume, intensité)
  • Répétition de mouvements identiques
  • Erreurs d’entraînement (progression trop rapide)
  • Station debout prolongée (professions)

Troubles de la statique du pied :

  • Pieds plats : Tibial postérieur++
  • Pieds creux : Fibulaires, Achille, fléchisseurs
  • Hyperpronation : Tibial postérieur
  • Supination excessive : Fibulaires

Déséquilibres musculaires :

  • Faiblesse musculaire relative
  • Rétraction musculaire (mollet++)
  • Asymétrie droite/gauche
  • Déficit proprioceptif

Chaussage inadapté :

  • Chaussures usées (amorti inefficace)
  • Drop inadapté (différence talon/avant)
  • Chaussures trop rigides ou trop souples
  • Laçage serré (tibial antérieur)
  • Talons hauts (Achille)

Facteurs Liés au Terrain et à l’Activité

Sports à risque :

  • Course à pied (toutes tendinopathies)
  • Trail (terrains irréguliers : fibulaires++)
  • Danse classique (fléchisseur hallux)
  • Football (Achille, tibial postérieur)
  • Tennis, basketball (fibulaires)
  • Randonnée intensive

Surface d’entraînement :

  • Bitume (dureté excessive)
  • Terrain vallonné (sollicitations variables)
  • Sable (instabilité)
  • Piste inclinée (asymétrie)

Facteurs Physiologiques

Âge :

  • 40 ans : Diminution élasticité tendineuse
  • Capacité régénération tissulaire réduite
  • Accumulation microtraumatismes

Poids :

  • Surcharge pondérale
  • Augmentation contraintes mécaniques
  • Facteur aggravant majeur

Sexe :

  • Femmes : Tibial postérieur (pied plat adulte)
  • Hommes : Achille (pratique sportive)

Facteurs Médicaux et Métaboliques

Pathologies systémiques :

  • Diabète : Altération vascularisation, cicatrisation
  • Hypercholestérolémie : Dépôts lipidiques tendineux
  • Goutte : Dépôts cristaux d’acide urique
  • Insuffisance rénale chronique

Maladies inflammatoires :

  • Spondylarthrite ankylosante (enthésopathie)
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Psoriasis avec arthrite

Médicaments :

  • Fluoroquinolones (antibiotiques) : Risque majeur de tendinopathie et rupture
  • Corticoïdes au long cours : Fragilisation
  • Statines : Myalgies, tendinopathies possibles

Diagnostic des Tendinopathies du Pied

Examen Clinique Podologique

Le bilan podologique permet d’identifier précisément la tendinopathie :

Interrogatoire :

  • Localisation précise de la douleur
  • Circonstances d’apparition (progressive, brutale)
  • Facteurs déclenchants (sport, activité nouvelle)
  • Évolution (horaire, aggravation à l’effort)
  • Traitements déjà tentés
  • Médicaments (fluoroquinolones ?)
  • Antécédents (tendinites précédentes)

Inspection :

  • Gonflement localisé le long du tendon
  • Rougeur (inflammation aiguë)
  • Déformation (rupture ?)
  • Architecture du pied (plat, creux, valgus, varus)

Palpation :

  • Douleur le long du trajet tendineux
  • Recherche de nodules, épaississement
  • Crépitations (ténosynovite)
  • Chaleur locale

Tests fonctionnels :

  • Mobilisation active (mouvement volontaire du patient)
  • Mobilisation contre résistance (reproduction de la douleur)
  • Tests spécifiques à chaque tendon :
    • Tibial postérieur : Mise sur pointe d’un pied
    • Fibulaires : Éversion contre résistance
    • Tibial antérieur : Flexion dorsale contre résistance
    • Fléchisseur hallux : Flexion gros orteil contre résistance

Analyse biomécanique :

  • Examen podoscopique : Déséquilibres d’appui
  • Analyse de la marche
  • Recherche de troubles de la statique
  • Évaluation de la souplesse du mollet

Examens Complémentaires

Échographie : Examen de choix

  • Visualisation directe du tendon
  • Identification : Épaississement, dégénérescence, rupture partielle
  • Ténosynovite (épanchement gaine)
  • Guidage d’infiltration si nécessaire
  • Non irradiant, peu coûteux

IRM :

  • Indication : Diagnostic complexe, bilan pré-chirurgical
  • Visualisation précise de toutes les structures
  • Différenciation tendinopathie/autre pathologie
  • Évaluation œdème osseux associé

Radiographies :

  • Intérêt limité (ne visualisent pas tendons)
  • Recherche calcifications intra-tendineuses
  • Évaluation architecture osseuse
  • Exclure fracture, arthrose

Traitement des Tendinopathies du Pied

Principe Fondamental : Repos Relatif

Repos ne signifie PAS immobilisation complète :

  • Arrêt de l’activité douloureuse (sport à impacts)
  • Maintien activité physique adaptée (natation, vélo, elliptique)
  • Charge optimale (loading) : Sollicitation contrôlée sans douleur
  • Éviter repos complet prolongé (amyotrophie, raideur)

1. Phase Aiguë : Calmer l’Inflammation (0-3 Semaines)

Protocole POLICE :

  • Protection : Éviter sollicitations douloureuses
  • Optimal Loading : Charge optimale
  • Ice : Glaçage 15 min, 3-4 fois/jour
  • Compression : Contention élastique modérée
  • Elevation : Surélever membre au repos

Anti-inflammatoires :

  • Oraux (AINS) : 7-10 jours maximum (prescription)
  • En gel local : Application 2-3 fois/jour
  • Cryothérapie privilégiée

Modification d’activité :

  • Arrêt sport à impacts
  • Substitution : Natation, vélo, aquagym
  • Maintien condition physique (haut du corps)

2. Semelles Orthopédiques : Correction des Causes

Les semelles orthopédiques traitent les facteurs biomécaniques :

Objectifs :

  • Correction troubles de la statique (pieds plats/creux)
  • Décharge du tendon atteint
  • Répartition harmonieuse des pressions
  • Stabilisation

Adaptations selon la tendinopathie :

Tibial postérieur :

  • Soutien voûte majeur
  • Cale supinatrice
  • Stabilisation talon

Fibulaires :

  • Correction pied creux/varus
  • Stabilisation latérale
  • Remplissage de voûte

Tibial antérieur :

  • Légère élévation talon (diminue tension)
  • Amorti

Fléchisseur hallux :

  • Barre rétro-capitale (décharge avant-pied)
  • Remplissage voûte si pied creux

Port :

  • Dès phase aiguë pour soulager
  • Quotidien dans toutes chaussures
  • Long terme (prévention récidives)

Efficacité :

  • Soulagement progressif en 2-6 semaines
  • Prévention récidives (70-80%)

3. Rééducation : Renforcement Excentrique

Programme progressif :

Phase 1 (0-3 semaines) : Étirements doux :

  • Étirements passifs du tendon et muscle
  • Sans douleur
  • 3 fois 30 secondes, 2-3 fois/jour

Phase 2 (3-6 semaines) : Renforcement excentrique :

  • Exercices excentriques spécifiques au tendon atteint
  • Protocole progressif (3 séries 15 répétitions)
  • 2 fois par jour
  • Léger inconfort acceptable (pas douleur aiguë)
  • Traitement de référence validé scientifiquement

Phase 3 (6-12 semaines) : Renforcement global :

  • Progression charges et vitesses
  • Renforcement chaîne complète
  • Proprioception (équilibre)
  • Pliométrie progressive

Phase 4 (>12 semaines) : Reprise sport :

  • Reprise progressive et contrôlée
  • Augmentation 10% par semaine maximum
  • Maintien exercices excentriques préventifs

Kinésithérapie :

  • Massages transverses profonds
  • Mobilisations articulaires
  • Ondes de choc (formes chroniques résistantes)
  • Physiothérapie

4. Traitements Complémentaires

Ondes de choc extracorporelles :

  • Indication : Tendinopathie chronique > 3-6 mois résistante
  • 3-5 séances espacées d’une semaine
  • Taux succès 60-75%
  • Effet retardé (amélioration après 8-12 semaines)

Infiltrations :

  • Corticoïdes : À éviter (risque rupture)
  • PRP (Plasma Riche en Plaquettes) : Alternative naturelle
  • Guidage échographique obligatoire
  • Réservées échecs traitement conservateur

K-taping :

  • Bandage élastique de soutien
  • Effet mécanique et proprioceptif
  • Complément, pas traitement isolé

5. Reprise Progressive du Sport

Critères de reprise :

  • Absence de douleur quotidien
  • Indolore à la palpation
  • Force symétrique avec côté sain
  • Tests fonctionnels normaux

Protocole de reprise :

  • Activités sans impact (natation, vélo) : 2-4 semaines
  • Course légère terrain souple : 4-6 semaines
  • Augmentation progressive volume : 10% max/semaine
  • Réintroduction intensité : 8-12 semaines
  • Retour compétition : 12-16 semaines minimum

Règles d’or :

  • Progression très graduelle
  • Arrêt immédiat si douleur réapparaît
  • Port systématique semelles orthopédiques
  • Échauffement long, étirements post-effort
  • Maintien exercices excentriques préventifs

6. Chirurgie : Dernier Recours

Indications (rares, <5% cas) :

  • Échec traitement conservateur bien conduit > 6-12 mois
  • Rupture tendineuse complète
  • Dégénérescence massive (>50% épaisseur)
  • Ténosynovite chronique résistante

Techniques :

  • Peignage tendineux (avivement zones dégénérées)
  • Résection zones nécrosées
  • Suture si rupture
  • Transfert tendineux (si destruction majeure)
  • Ténosynovectomie (ablation gaine inflammée)

Récupération :

  • Immobilisation 2-6 semaines
  • Rééducation 3-6 mois
  • Retour sport 6-12 mois
  • Résultats : 70-85% satisfaction

Prévention des Tendinopathies

Règles d’Entraînement Intelligentes

Progression graduelle :

  • Augmentation maximale 10% volume/semaine
  • Cycles charge/récupération
  • Planification annuelle

Échauffement et étirements :

  • 10-15 min échauffement avant effort
  • Étirements après (pas avant)
  • Séances dédiées souplesse 2-3 fois/semaine

Variété :

  • Alterner surfaces (bitume, chemin, piste)
  • Cross-training (vélo, natation)
  • Éviter monotonie

Renforcement Préventif

Programme hebdomadaire :

  • 2-3 séances renforcement musculaire
  • Focus mollets, tibial postérieur, fibulaires
  • Exercices excentriques préventifs
  • Proprioception 2 fois/semaine

Chaussage et Matériel

Chaussures de sport :

  • Adaptées morphologie et foulée
  • Renouvellement 600-800 km (running)
  • Transition progressive si changement modèle

Semelles préventives :

  • Si troubles statique identifiés
  • Même sans symptômes
  • Correction précoce déséquilibres

Hygiène de Vie

Poids santé :

  • Chaque kilo compte
  • IMC < 25

Hydratation :

  • Essentielle santé tendineuse
  • 1,5-2 L/jour

Nutrition :

  • Apports protéiques suffisants
  • Oméga-3 (effet anti-inflammatoire)

Vigilance médicamenteuse :

  • Signaler antécédent tendinopathie avant prescription fluoroquinolones
  • Alternatives antibiotiques possibles

Populations à Risque

Sportifs > 40 ans :

  • Bilan podologique préventif
  • Semelles si déséquilibres
  • Adaptation volume/intensité
  • Renforcement préventif accru

Pieds plats/creux :

  • Semelles orthopédiques préventives
  • Surveillance régulière

Pourquoi Consulter à Ivry-sur-Seine Pour Vos Tendinopathies ?

En tant que pédicure-podologue diplômée d’État à Ivry-sur-Seine, je propose une prise en charge spécialisée des tendinopathies du pied :

Diagnostic Précis

  • Bilan podologique avec tests fonctionnels spécifiques
  • Identification du tendon atteint
  • Recherche des causes biomécaniques
  • Orientation vers échographie si nécessaire

Traitement Global

  • Semelles orthopédiques sur-mesure adaptées
  • Correction troubles statique (pieds plats/creux)
  • Conseils en étirements et renforcement
  • Éducation thérapeutique (erreurs à éviter)

Accompagnement Sportifs

  • Analyse de la technique (course si nécessaire)
  • Conseils chaussage sportif
  • Planification reprise progressive
  • Suivi jusqu’à retour complet activité

Coordination Soins

  • Travail réseau (kinésithérapeutes, médecins sport, radiologues)
  • Orientation si besoin traitement complémentaire
  • Suivi évolution échographique

Questions Fréquentes sur les Tendinopathies du Pied

Quelle est la différence entre tendinite et tendinopathie ?

La tendinite désigne une inflammation aiguë du tendon, tandis que tendinopathie est un terme plus large englobant inflammation ET dégénérescence chronique. Dans les formes chroniques (>3 mois), l’inflammation n’est souvent plus le mécanisme principal : il s’agit d’une altération de la structure du tendon (tendinose). Le terme « tendinopathie » est donc plus approprié et reflète mieux la réalité pathologique.

Combien de temps faut-il pour guérir d’une tendinopathie ?

Cela dépend de la sévérité et de la précocité du traitement. Une tendinopathie aiguë traitée rapidement guérit en 4-8 semaines. Une forme chronique (>3 mois) nécessite 3-6 mois de traitement. Les tendinopathies anciennes (>6 mois) peuvent nécessiter jusqu’à 9-12 mois. La patience et l’observance stricte du protocole (repos relatif, semelles, exercices excentriques) sont essentielles pour éviter les récidives.

Puis-je continuer à courir avec une tendinopathie ?

Non, pendant la phase aiguë, il faut arrêter la course pour permettre la cicatrisation du tendon. Substituez temporairement par natation, vélo ou elliptique (activités sans impact). La reprise ne doit se faire qu’après disparition complète des symptômes au quotidien et selon un protocole très progressif. Courir malgré la douleur aggrave les lésions et retarde considérablement la guérison, avec risque de passage à la chronicité voire de rupture.

Les semelles orthopédiques sont-elles efficaces ?

Oui, très efficaces car elles traitent les causes biomécaniques de la tendinopathie (pieds plats/creux, hyperpronation, déséquilibres). En corrigeant ces troubles de la statique, elles diminuent les contraintes anormales sur le tendon, favorisent la cicatrisation et préviennent efficacement les récidives (70-80%). Elles doivent être portées quotidiennement et dans les chaussures de sport. Leur efficacité est optimale quand associées au repos relatif et au renforcement excentrique.

Faut-il infiltrer une tendinopathie ?

Les infiltrations de corticoïdes sont déconseillées dans les tendinopathies (risque majeur de rupture tendineuse, jusqu’à 40%). Elles peuvent exceptionnellement être envisagées dans les ténosynovites résistantes, toujours sous guidage échographique. Le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) est une alternative plus sûre pour les formes chroniques résistantes, mais son efficacité est variable. Le traitement de première ligne reste : repos relatif + semelles + renforcement excentrique.

Pourquoi ma tendinopathie récidive-t-elle ?

Les récidives sont fréquentes si : reprise trop précoce du sport, progression trop rapide, non-respect du protocole de reprise, facteurs biomécaniques non corrigés (absence de semelles), arrêt prématuré des exercices excentriques, chaussures inadaptées ou usées. Pour prévenir les récidives : respecter strictement les délais de guérison, port permanent des semelles, maintien exercices préventifs, progression très graduelle (10% max/semaine).

Les tendinopathies peuvent-elles évoluer vers une rupture ?

Oui, c’est le risque majeur d’une tendinopathie chronique non ou mal traitée. La dégénérescence progressive fragilise le tendon et augmente le risque de rupture complète, notamment lors d’un effort brusque. 80% des ruptures du tendon d’Achille surviennent sur un tendon préalablement pathologique. D’où l’importance d’un diagnostic et traitement précoces, du respect du repos relatif et de l’évitement des infiltrations de corticoïdes.


Conclusion : Respectez Vos Tendons

Les tendinopathies du pied, bien que fréquentes et souvent considérées comme bénignes, ne doivent jamais être négligées. Non traitées ou mal soignées, elles évoluent vers la chronicité invalidante voire la rupture complète nécessitant une chirurgie.

Les clés du succès :

  • Diagnostic précoce et précis (identification du tendon atteint)
  • Repos relatif immédiat (arrêt activité causale)
  • Semelles orthopédiques (correction causes biomécaniques)
  • Renforcement excentrique (protocole validé scientifiquement)
  • Patience (évolution progressive sur 3-6 mois)
  • Reprise très progressive du sport (10% max par semaine)

N’ignorez jamais une douleur tendineuse : consultez dès les premiers symptômes pour éviter le passage à la chronicité. Plus le traitement est précoce, plus la guérison est rapide et complète.

Vous ressentez des douleurs tendineuses au niveau du pied ou de la cheville ? Prenez rendez-vous pour un bilan podologique complet avec tests fonctionnels et mise en place d’un traitement adapté.


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